contact
téléphone
contact
call

Le Journal
BNC Change

Bien changer, mieux investir :
nos recommandations d’experts.

Quelles sont les obligations légales pour vendre de l’or en France ?

par | Juil 24, 2025 | Or & Métaux précieux

Vendre de l’or en France suscite l’intérêt, que ce soit pour se séparer d’anciens bijoux ou réaliser un investissement. Cependant, cette opération n’est pas sans cadre : la législation et la réglementation de la vente d’or imposent des règles strictes afin d’assurer la traçabilité et la transparence des transactions. Les vendeurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, doivent respecter plusieurs obligations administratives, fiscales et juridiques pour rester en conformité avec la loi. Que faut-il connaître avant de franchir le pas ? BNC Change vous propose un tour d’horizon des principales exigences imposées par la loi française.

Qui peut vendre de l’or en France ?

On ne peut pas devenir vendeur d’or du jour au lendemain. La première condition concerne l’âge légal : il est impératif d’être majeur pour pouvoir céder de l’or contre rémunération, que ce soit sous forme de lingots, de pièces ou d’objets précieux. Cette exigence vise à garantir une certaine sécurité juridique lors des transactions.

Pour les professionnels, d’autres critères s’ajoutent. Il est indispensable d’avoir une immatriculation (numéro siren) et de respecter des obligations spécifiques à la profession comme l’obtention d’un agrément ou la mise en place de procédures de compliance. Ainsi, les formalités diffèrent selon qu’il s’agisse d’une simple démarche ponctuelle d’un particulier ou d’une activité professionnelle structurée.

Quels documents obligatoires fournir lors de la vente d’or ?

Lors de toute transaction, certains justificatifs sont indispensables. Le vendeur doit présenter une pièce d’identité valide, qui permet d’attester de son identité et de vérifier sa majorité légale. Sans ce document, aucune cession ne peut avoir lieu dans un cadre légal.

Un justificatif d’achat ou une preuve d’origine peut également être demandé, surtout si la vente concerne une somme importante ou qu’elle se fait auprès d’un professionnel spécialisé. Ce contrôle contribue à appliquer la législation et la réglementation de la vente d’or, notamment dans la lutte contre le recel et le blanchiment d’argent.

  • Pièce d’identité valide du vendeur (obligatoire)
  • Justificatif d’achat ou preuve d’origine (vivement recommandé, voire obligatoire dans certains cas)
  • Coordonnées complètes (adresse, identité, parfois numéro fiscal)

Quelle est la distinction entre particuliers et professionnels ?

Le régime juridique varie considérablement selon le statut du vendeur. Un particulier vend généralement ses propres biens, souvent de façon occasionnelle. Il bénéficie alors d’un régime simplifié, tant que le volume et la fréquence restent limités, sans devoir remplir les obligations réservées aux entreprises.

En revanche, pour un professionnel, la gestion de la vente d’or répond à des règles précises. Toute personne effectuant régulièrement des ventes d’or doit obtenir un agrément spécifique, posséder un numéro siren, tenir un registre ou livre de police à jour et appliquer les mesures de compliance requises par la réglementation.

Comment garantir la traçabilité et la transparence des transactions ?

Pour lutter contre la fraude fiscale, le recel et les circuits opaques, la législation impose la traçabilité complète de chaque transaction. Cette obligation protège aussi bien les acheteurs que le suivi des mouvements de métaux précieux sur le territoire français.

La tenue d’un registre ou livre de police est incontournable pour tout professionnel ou structure spécialisée dans la vente ou l’achat d’or. Ce registre consigne, pour chaque opération, l’identité complète des parties, la description précise de l’or cédé (nature, poids, pureté), ainsi que toutes les informations utiles à l’historique de la pièce ou du lingot. Ce dispositif constitue une base solide pour les contrôles des autorités et garantit la transparence des opérations.

Les autorités peuvent consulter ce registre à tout moment pour effectuer des vérifications. En cas d’irrégularité, la responsabilité du vendeur peut être engagée et entraîner des sanctions importantes.

L’interdiction du paiement en espèces s’applique dès que le montant dépasse 1 000 euros. Dans ce cas, seul un chèque ou un virement bancaire est autorisé pour garantir la traçabilité des fonds. Cette mesure vise à limiter les risques de fraude et de blanchiment d’argent. Pour la sécurité de tous, le règlement bancaire est donc devenu la norme dans ce secteur.

Quelles sont les obligations fiscales liées à la vente d’or ?

Lorsqu’on évoque la cession d’or, il ne faut pas oublier les obligations fiscales. Vendre son or génère en principe un revenu taxable, soumis à une fiscalité spécifique selon le profil du vendeur, la nature de l’objet vendu et la durée de détention.

En France, deux grands types d’imposition existent : la taxe forfaitaire sur les métaux précieux et la taxation sur la plus-value réelle. Leur application dépend du statut du vendeur (particulier, professionnel…), du type d’or vendu et des justificatifs présentés lors de la transaction.

La taxe forfaitaire s’applique si le vendeur ne possède pas de justificatif d’achat permettant de prouver le prix d’acquisition initial. Elle représente un pourcentage fixe du prix total de vente, auquel s’ajoute la contribution sociale. Ce régime concerne principalement les anciens bijoux ou objets transmis sans trace écrite probante : il est donc conseillé de conserver toute documentation utile pour une revente future.

Si le vendeur dispose de tous les documents obligatoires, il peut choisir le régime de la taxation des plus-values. Seule la différence entre le prix d’achat et le prix de vente est alors prise en compte, avec éventuellement un abattement pour durée de détention. Ce régime est avantageux lorsqu’on détient l’or depuis longtemps ou lorsque la marge réalisée est faible. Le choix de la fiscalité repose donc essentiellement sur les éléments justificatifs détenus par le vendeur.

Quelles sont les obligations des professionnels de la vente d’or ?

Exercer dans le secteur de l’or implique de respecter une série stricte d’exigences réglementaires. Au-delà de l’inscription au registre du commerce avec un numéro siren, il faut obtenir un agrément adéquat et justifier d’une parfaite maîtrise des enjeux liés à la compliance et à la prévention du blanchiment.

La tenue d’un registre ou livre de police rigoureux reste une obligation centrale. Chaque opération doit y être détaillée, assurant ainsi la traçabilité conforme à la législation sur la vente d’or en France.

  • Détention d’un numéro siren valide
  • Obtention de l’agrément sectoriel
  • Mise en œuvre d’une procédure interne de contrôle (compliance)
  • Obligation de vigilance renforcée envers les clients
  • Formation continue sur les nouvelles obligations réglementaires

Les infractions à ces règles sont lourdement sanctionnées et peuvent conduire à la suspension ou à l’interdiction définitive d’exercer. Tenter de contourner ces dispositifs expose non seulement à des poursuites judiciaires mais aussi à une réputation durablement entachée dans le secteur.

Les Conseils BNC Change